Glaçons et frottement

(d'après Mines-Ponts)

Un cube de glace à la température \(T = 0 °C\), glisse sur le comptoir d’un bar avec une vitesse initiale \(v_0\) et une masse \(m_0\).
Le coefficient de frottement sur le comptoir est f. L’énergie dépensée par le frottement sert à faire fondre la glace. L’eau formée quitte le glaçon avec une vitesse relative négligeable.
On note \(L_f\) la chaleur latente massique de fusion de la glace.

  1. Déterminer, en fonction du temps, la vitesse du glaçon.

  2. Quelle est la masse \(m^{\prime}\) du glaçon en fin de mouvement ? Calculer le rapport \(m^{\prime}/m\) pour une vitesse \(v_0 = 1 \si m \si [-1]s\), sachant que \(L_f = 320 \si{kJ}\si[-1]{kg}\).

Prérequis :

  • Transfert thermque associé à un changement d'état réversible.

Savoir-faire :

  • Bilan sur un système ouvert en régime non stationnaire (cf. fusée).
  1. Vitesse
  2. Attention, le glaçon fond au cours du mouvement donc sa masse n'est pas constante !
    Il faut donc effectuer un bilan de quantité de mouvement (cf. étude d'une fusée en cours).
    Compte tenu des hypothèses de l'énoncé, le bilan se réduit à : \(m(t)\displaystyle\frac{d\vec v}{dt}=-fm(t)g\).
    Par intégration, on obtient \(v(t)=v_0-fg\,t\) : la vitesse diminue.



  3. Masse
  4. Le travail des forces de frottement à l'interface glaçon/comptoir est dissipé sous forme thermique.
    C'est ce transfert thermique qui permet de réaliser le changement d'état : le glaçon fond.
    Entre t et t+dt cette égalité s'écrit : \(\delta Q_{S\rightarrow L}=\delta Q_{frottements}\).
    Ou encore : \(-dm L_f = fm(t)gv(t)dt\)     (Rq : \(dm \lt 0\)). Rappel : \(\delta W = P(t)dt\).
    Par intégration, on obtient m(t).
    La durée du mouvement est obtenue en écrivant que la vitesse s'annule à \(t_f\).
    On constate alors que \(m(t_f)\simeq m_0\) : le glaçon fond très peu.